Thématique
Résistants stéphanois.
Les films de cette collection
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Théo Vial-Massat
(30 août 1919, La Ricamarie - 30 octobre 2013, Firminy).
Engagé volontaire en 1939 pour la durée de la Seconde Guerre mondiale, il est démobilisé lors de la reddition de 1940. Il entre alors dans la Résistance sous l'égide des Francs-tireurs et partisans (FTP). Arrêté le 4 mai 1943, il est envoyé à la prison du Puy-en-Velay. Il s'évade dans la nuit du 1er au 2 octobre 1943 et rejoint avec des dizaines d'autres évadés le maquis Wodli basé dans la forêt du Meygal. De fin octobre à début novembre 1943, il passe plusieurs semaines au Chambon-sur-Lignon avec deux autres camarades chez des paysans. En août 1944, il mène, en tant que commandant du camp Wodli, une importante opération contre une colonne allemande de 800 hommes allant du Puy à Estivareilles. Celle-ci se rend, sous la pression des attaques des maquisards, au commandant Marey de l’Armée secrète (AS). Le 25 août 1944, Théo-Vial Massat s’adresse à la population de Saint-Étienne pour fêter la libération de la région.
Théo Vial Massat, sous la bannière PCF, fut maire de Firminy (1971 -1992), député de la 4e circonscription de la Loire (1962 - 1967/ 1978 - 1986 et 1988 - 1993).
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Violette Maurice
(23 mars 1919, Saint-Etienne - 21 novembre 2008).
Fille de Robert Maurice, professeur agrégé d’anglais au lycée Claude Fauriel , elle n’a que 21 ans quand, à l’automne 1940, elle entre dans la Résistance, fidèle aux valeurs républicaines et humanistes enseignées par son père. Elle fonde en 1941 avec Claudius Volle et Denise Bonhomme le mouvement « 93 » et le journal clandestin du même nom. Violette Maurice adhère au réseau lyonnais Mithridate, rencontre - non sans méfiance - un certain Jean Moulin qui lui donne pour mission de fédérer les réseaux locaux.
Arrêtée le 9 octobre 1943, avec son père, par la Gestapo et incarcérée à Montluc, elle est déportée au camp de Ravensbrück, dans le même bloc que Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Germaine Tillion ou encore Marie-Claude Vaillant-Couturier, avant d’être transférée au camp de Mauthausen. Durant son expérience concentrationnaire, elle écrit des poèmes évoquant cet univers. Le camp est libéré par la Croix-Rouge le 22 avril 1945.
Après la guerre, Violette Maurice se marie avec Léon Boquin, ancien résistant, ancien déporté, rencontré avant- guerre chez les Éclaireurs de France - mouvement de scoutisme laïc. Elle devient conseillère municipale, reçoit la médaille de la Résistance en 1947. Se consacrant à la protection de l’enfance, elle milite contre la guerre d’Algérie et pour les Droits de l’Homme, notamment en tant que présidente régionale de la Ligue contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA) entre 1977 et 1983. Elle continue à écrire de la poésie et à témoigner sur son expérience de résistante déportée. Violette Maurice meurt à Saint-Étienne le 21 novembre 2008.
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Jean Marey
(Merle, 1906 - Algérie, 1959).
Dans le département de la Loire, l’organisation de la Résistance à l’occupation allemande est essentiellement l'oeuvre d'un homme d’exception, le capitaine Jean Marey (1906-1959), chef de l'Armée Secrète de la Loire. La puissance de feu et la mobilité des GMO (Groupes Mobiles d'Opérations) commandés par Marey entraînent la reddition d'une colonne allemande cinq à six fois plus nombreuse lors de la bataille d'Estivareilles. Devenu colonel, il meurt dans une embuscade lors de la guerre d'Algérie en 1959.
Joseph Sanguedolce
16 décembre 1919, Sommatino, Italie - 14 août 2010, Firminy
Issu d'une famille émigrée de Sicile et installée à Saint-Genest-Lerpt, Joseph Sanguedolce travaille à la mine dès l'âge de 12 ans. Il adhère en 1936 aux jeunesses communistes et à la CGT. Prisonnier en 1940, il revient en 1941 comme soutien de famille. Il s'engage dans la Résistance, est arrêté le 21 juin 1943, condamné à la prison, déporté à Dachau le 30 mai 1944 et libéré le 30 avril 1945. Militant CGT, en 1956 il devient secrétaire général de l'Union Départementale suite à l'élection de Marcel Thibaud comme député communiste. Maire PCF de Saint-Étienne de 1977 à 1983. Il est un des créateurs du Mémorial de la Résistance et de la Déportation de la Loire qu'il présidera.