Thématique
Saint-Étienne, capitale industrielle
Dans les films de communication politique, d'entreprise, voire de fictions amateurs, la ville noire est systématiquement définie comme une cité laborieuse où le travail est omniprésent. Savoir-faire ouvriers, gigantisme des infrastructures industrielles (la Manufacture d'armes de Saint-Étienne, le Palais Mimard), processus de fabrication des produits manufacturés, sont l'objet de nombreux films jusqu'à la dernière décennie du siècle.
Les films de cette collection
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Mémoire de mines : de l'apogée au déclin
Le grand essor de l'exploitation minière à Saint-Étienne vient avec la Révolution industrielle. En un demi-siècle, le bassin devient l'un des plus importants de France. Puis vient le temps du déclin jusqu'à la fermeture du dernier puits, Couriot, dans les années 1970. Une épopée du charbon très présente dans nos collections grâce aux collections de films des Houillères, de cinéastes militants ou amateurs.
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La passementerie : du ruban aux textiles intelligents
C'est au XVIe siècle que les premiers rubaniers s'installent à Saint-Étienne, à proximité des soyeux lyonnais. La passementerie constitue la première richesse de la ville sous l'Ancien-Régime. Au début du XIXe siècle, les petits ateliers indépendants et les passementiers à domicile sont remplacés par des usines. A son apogée, le ruban fait vivre plus de 50 000 personnes à Saint-Étienne et dans la région stéphanoise, soit plus que la mine. Aujourd'hui, le secteur compte encore près de 3000 salariés.
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Armeville, une commune dédiée à l'armeSaint-Étienne porta momentanément durant la période révolutionnaire le nom d'Armeville, une dénomination qui atteste de l'importance de l'arme dans notre cité. Dès le Moyen-Âge, elle est réputée pour son artisanat de coutellerie. De nombreux artisans maîtrisent le travail du fer et fabriquent aussi des armes dont la renommée vient jusqu'aux oreilles du roi de France. En 1537, François 1er autorise la ville à fabriquer des armes à feu au profit des armées royales. La production prenant de l'ampleur, la ville obtient le privilège d'ériger place Chavanelle une Manufacture Royale d'Armes en 1764 : elle devient le fournisseur officiel des troupes françaises et étrangères. Un siècle plus tard (1866), la Manufacture déménage plaine du Treuil.
Le savoir-faire local permet à de grandes manufactures privées de voir le jour à la fin du 19e siècle : la Manufacture d'armes et de cycles Cours Fauriel est la plus illustre d'entre elles. Ses armes de chasse (fusils Robust, Perfex, Rapid...) assoient la réputation de l'entreprise dans le monde entier. Parallèlement, un véritable réseau de sous traitance et d' artisanat d'art (Verney-Caron) essaiment dans la ville.
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Saint-Étienne : le berceau de la bicyclette française
C’est à Saint Étienne, capitale française du cycle, qu’aurait été fabriquée la première bicyclette française, en 1886 par les frères Gauthier. Mais c'est à Paul de Vivie, l'apôtre du cyclotourisme et promoteur de la vélocipédie dans notre ville, que nous devons l'essor de cette industrie. Étienne Mimard figure au rang des entrepreneurs convaincus : s'appuyant sur la similitude des procédés de fabrication entre canons de fusils et cadres de bicyclettes, il crée la fameuse marque Hirondelle, fleuron de la Manufacture française d'armes et de cycles, qui équipera des milliers de cyclotouristes.
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Saint-Étienne, terre d'innovations majeures dans l'histoire du commerce
Le groupe Casino et la Manufacture d'armes et de cycles ont chacun, à leur manière, marqué l'histoire du commerce avec des innovations majeures.
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Les industries métallurgiques
Développement du chemin de fer, remilitarisation après 1870 : c'est l'explosion industrielle métallurgique à la fin du XIX° siècle.
Au début du XIXe siècle, l'industriel anglais James Jackson crée la première aciérie dans la région stéphanoise. Quelques années plus tard (1822) naît la Compagnie des Fonderies et Forges de Terrenoire spécialisée dans la technologie anglaise du puddlage de la fonte. L'entreprise, à l'origine de la commune de Terrenoire (Jules Euverte, ancien ingénieur du Creusot, directeur de l'usine en est aussi le premier maire) joue un rôle majeur dans la croissance du chemin de fer : c'est le plus important producteur de rails Bessemer en France. En revanche, elle ne s'engage que timidement dans la production de guerre, contrairement à d'autres usines comme les Forges et Aciéries de la Marine et des Chemins de fer de Saint-Chamond. D'autres illustres entreprises répondent aux besoins militaro-industriels français de l'époque : Les Fonderies, Forges et Aciéries de Saint-Étienne, Les Forges de la Loire et du Midi à Rive-de-Gier, Les Forges et Aciéries de Firminy, les établissements Jacob Holtzer à Unieux.